Si M a développé le « Complexe du corn-flakes » personnellement ce serait celui plutôt celui du Cheesecake. Après de multiples essais, par toujours concluants, j’ai trouvé une recette digne d’être partagée si j’en crois les commentaires des convives qui l’ont dégustée. Cette version me faisait de l’œil depuis un moment au fin fond de mon grimoire. Outre le fait qu’elle allie le chocolat blanc aux myrtilles, dont je raffole, elle ne nécessite pas de cuisson qui assèche parfois ce gâteau américain traditionnel (ceux que j’ai raté en tout cas !). Enfin, américain d’adoption si j’en juge par les rapides recherches que j’ai effectué à son propos (quand je vous dis que j’ai le « Complexe du cheesecake » !). Ce gâteau à base de fromage comme son nom l’indique serait en fait apparu dès l’Antiquité en Grèce. Quelques invasions plus tard il s’est diffusé en Europe sous le nom de « Placenta »… Ne partez pas en courant : ce terme latin signifie galette ou gâteau. Je vous fais grâce de toutes les versions européennes de ce gâteau. Deux pistes semblent s’imposer pour expliquer son arrivée en Amérique du Nord : la filière russo-polonaise avec la «Vatrouchka » et la filière allemande avec le « Käsekuchen » sans oublier les italiens qui y ont ajouté leur petite dose de Ricotta. Quoi qu’il en soit ce sont bien des émigrants qui ont débarqué à New York avec cette recette dans leurs valises qui y fut transformée en utilisant notamment le célèbre fromage frais « Philadelphia ». Prévoyez de préparer ce cheesecake la veille de sa dégustation car une petite nuit au réfrigérateur est la bienvenue avant sa dégustation. Grâce aux proportions indiquées j’ai pu nourrir 12 convives raisonnablement gourmands.
Les ingrédients
– 200 grammes de Digestive Biscuit ou de palets bretons
– 70 grammes de beurre mou
– 1 kilo de fromage blanc en faisselle
– 400 grammes de chocolat blanc
– 350 grammes de myrtilles (fraîches ou surgelées)
– 5 feuilles de gélatine
La recette
1. Mettre le fromage blanc à égoutter dans une passoire, éventuellement avec un poids dessus, pour en faire sortir le maximum d’eau environ une heure avant de débuter la recette.
2. Écraser les Digestive Biscuit (recette maison ici) et les mélanger dans un saladier avec le beurre fondu. Étaler puis tasser la pâte obtenue dans un moule à charnière de la forme de votre choix préalablement garni de papier sulfurisé. Je place le papier au fond du moule avant d’y ajouter la charnière pour qu’il n’y ait pas de papier sur les côtés afin qu’ils restent bien nets. Je m’en sers ensuite au moment du démoulage comment moyen de transport jusqu’au plat de présentation… vous voyez ce que je veux dire ?? Placer le moule au réfrigérateur.
3. Faire ramollir trois feuilles de gélatine dans un bol d’eau froide pendant 5 minutes environ. Pendant ce temps faire fondre le chocolat blanc au bain marie.
4. Détendre le fromage blanc en le fouettant au robot ou à la main selon votre équipement. Diluer la gélatine essorée dans un peu d’eau chaude avant de l’intégrer au chocolat chaud. Fouetter le tout vivement avec le fromage blanc. Le mélange obtenu doit être bien lisse avant d’être versé dans le moule à charnière qui patiente au réfrigérateur avec la pâte. Laisser refroidir avant de placer à nouveau au frais.
5. Faire ramollir trois feuilles de gélatine dans un bol d’eau froide pendant 5 minutes environ. Faire cuire les myrtilles avec le sucre durant une dizaine de minutes pour obtenir une compotée. Selon l’effet voulu vous pouvez les mixer, personnellement je les ai écrasées grossièrement au presse purée car je voulais conserver des morceaux. Incorporer la gélatine essorée aux myrtilles en remuant bien.
6. Laisser refroidir la gelée de myrtilles, sans la laisser figer bien sûr, avant de la verser sur le gâteau. Remettre le plat au réfrigérateur au minimum 4 heures. Prendre le soin de passer une lame autour du gâteau avant de le démouler et de le déposer avec délicatesse sur le plat de service.
La recette est bien sûr déclinable en version individuelle en utilisant des cercles à pâtisserie.