Gâteau breton d’Hélène Jegado

Vous allez trouver que je suis obsédée par les gâteaux bretons en ce moment… bon, c’est un peu vrai je vous l’accorde. Mais lorsque ma bretonne de Maman m’a mis cette recette sous les yeux je n’ai pas pu résister ! Le gâteau d’Hélène Jegado est composé de farine, de beurre, d’œufs, de sucre, de fruits secs, d’amandes hachées et de rhum. Il sera parfait pour un tea time ou le petit déjeuner. Alors bien sûr vous vous demandez tous qui est cette fameuse Hélène Jegado !? Je dirai qu’elle ne devait pas être très fréquentable si j’en juge par ce que nous en apprend la préface de la recette rédigée par Nathalie Beauvais dans son livre « Best of Breizh » paru en 2011. Je vous ai déjà parlé de cette chef lorientaise dans une précédente recette de Gâteau breton ici . J’ai décidé de vous proposer cette semaine deux recettes tirées de ses ouvrages. Pour en revenir à Hélène, elle est née à Kerordevin, dans le Morbihan, en 1803 et fut guillotinée à Rennes en 1852. Elle peut être considérée comme une véritable serial-killeuse puisqu’elle a empoisonné pas moins de 37 personnes ! Jean Teulé a tiré un roman, intitulé « Fleur de tonnerre », de la vie de cette cuisinière qui prenait un malin plaisir à glisser de l’arsenic dans les petits plats mijotés pour ses patrons. Ce roman fut même adapté au cinéma en 2013, vous en trouverez la bande annonce par .

Ce gâteau est commercialisé dans la boutique du chocolatier et pâtissier Durand à Rennes, mais vous pouvez également le préparer facilement chez vous… Rassurez-vous, il est inoffensif ! Rien ne dit que ce soit cette fameuse Hélène qui en ait inventé la recette. Peut-être est-ce la verte angélique confite qui renvoie à la couleur de l’arsenic?

Les ingrédients

– 50 grammes de de raisins secs
– un peu de rhum brun
– 2 œufs entiers (+ 1 jaune pour la dorure)
– 100 grammes de sucre
– 100 grammes de beurre demi-sel ramolli
– 250 grammes de farine
– 1 pincée de cannelle
– 75 grammes de fruits confits

– 30 grammes d’amandes entières concassées

La recette

1. Placer les raisins secs dans un petit récipient et les recouvrir de rhum tiède pour les faire gonfler. Parallèlement mettre le four à préchauffer en position chaleur tournante à 200 degrés.

2. Faire blanchir les œufs et le sucre dans un saladier ou le bol de votre robot.

3. Incorporer ensuite le beurre ramolli puis la farine et la cannelle. Si vous voulez obtenir un gâteau plus aérien je vous conseille d’y ajouter 1/2 sachet de levure.

4. Compléter l’appareil avec les amandes, les fruits confits et les raisins secs avec leur rhum. En ce qui concerne les amandes je n’avais plus d’amandes entières et les ai donc remplacées par des amandes effilées, mais leur goût ressort moins. Je vous conseille donc des amandes entières que vous concasserez légèrement avant de les incorporer à la pâte.

5. Mettre dans un moule rond de 20 centimètres de diamètre. Dorer la pâte avec un jaune d’œuf délayé dans un peu d’eau, faire des croisillons à l’aide d’une fourchette et enfourner à 200 degrés. Nathalie Beauvais préconise 40 à 45 minutes de cuisson mais 30 minutes ont suffi pour mon four.

10 commentaires sur “Gâteau breton d’Hélène Jegado

  1. Connaître l’his De l’orig De ce gâteau a été déterminant pour le choix de notre réunion celtique
    Je vous le recommande vivement
    Merci pour votre partage

  2. Cette recette n’a pas grand chose à voir avec celle d’origine, puisqu’au niveau des ingrédients ce doit être (en plus de la farine, des œufs et du beurre) : amandes, raisins secs imbibés de rhum, angélique confite, et cannelle. Dans votre recette il manque donc l’angélique (qui servait à Hélène Jegado à masquer la couleur de l’arsenic), tandis que les fruits confits sont en trop. Sans l’angélique vous ôtez évidemment une caractéristique principale du gâteau!

    • Bonjour,
      Je ne prétends pas proposer LA version ultime de ce gâteau mais la recette proposée par Nathalie Beauvais. Les fruits confits proposés intègrent de l’angélique visible sur les photos. La recette de la pâtisserie Durand à Rennes est certainement plus proche de l’originale, j’en conviens.
      Nathalie

  3. Personnellement, je trouve morbide de commercialiser ce gâteau. Pourquoi pas l’entrecôte à la Landru, ou le potage façon Marie Besnard. Non, merci, Je n’en mangerai jamais, de ce gâteau. J’aurais trop peur de trépasser. Dès fois que le fantôme de la Jegado y ait glissé une pincée d’arsenic.

  4. Deux fois que je fais votre recette en respectant toutes les données et e gâteau ne reste pas tendre’ manque de moelleux trop de farine . …? Merci

  5. Je viens de voir ce gâteau dans la vitrine de la pâtisserie Durand à Rennes ce qui m’amène à lire votre article que je trouve fort intéressant
    Je vais me procurer le livre de Jean Teule avant de déguster cette pâtisserie remplie d’histoire

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